lundi 20 octobre 2008

Mais personne n'est tout nu sur cette photo :'( ^^

J'ai rêvé d'un truc bizarre cette nuit. Un train à la Darjeeling Limited, moi à côté, le ratant et marchant derrière, laissant ma valise derrière moi; dans le train il y avait des têtes connues que j'ai plus ou moins oubliées, je ne me rappelle que de la présence d'une personne à qui j'ai demandé de me ramener en voiture pour reprendre la valise, ce qui fut fait. Bizarre...Les Egyptiens croyaient que nos rêves veulent dire quelque chose. Pour celui là, je ne sais pas quoi.

Il devient difficile d'écrire de longues lettres, je n'ai même pas d'enveloppes à disposition, je gribouille quelques lignes en cours d'anglais. Alors, pardon. Pardon d'avoir envie de recevoir des mails et des lettres, d'en réclamer presque, alors que je n'en écris pas. Je n'écris pas, parce que je ne suis pas sûre que ça soit très intéressant, les démêlés d'une hypokhâgneuse niaise.

Et pourtant...Elle est jolie aussi, ma nouvelle vie. Lauren m'en a fait prendre conscience avec sa liste. Moi aussi j'aime les soirées tisanes, les nouvelles complicités, les repas en groupe où on dit des bêtises, les balades sur les champs, à l'odéon, au Luxembourg, avec des non parisiennes et parfois un vrai parisien compris dans le lot. Je trouve ça chouette. Les grandes librairies le long des boulevards devant lesquels je salive, l'automne délicieux qui commence à roussir la glycine le long de la façade, les jus de raisin, la lettre de Lissia, le téléphone le soir, les petits mails, les rêves de baisers volés, les papillons qui reviendront un jour pour quelqu'un d'autre, la joie à la fin d'une journée, quand je me couche avec ma musique, bientôt Duke Ellington et Barbara Carlotti, le bonheur de trouver ce qu'on cherche après des heures et des heures de flâneries livresques...Oui, c'est joli, c'est beau, merci. Alors chantons, chantons sous la pluie qui est quand même rare ici, apprécions l'hiver qui arrive, les profs qui chantent la marseillaise et sont l'oiseau de cette aurore, les coups de téléphone du soir et les thés dans la bouilloire, par terre, comme un cliché. Et puis, oui, apprécions même le fait qu'il n'y ait que huit garçons dans cette classe de 40...ça nous permet de nous concentrer :'( (If I'm a spinster for the rest of my life, my arms will warm me on cold and lonely nights ;) )