samedi 6 septembre 2008

Décoller de mon traversin, faire une liste de trucs qui vont bien tenir tenir tenir debout et demain


Retour à la maison pour une journée et demie à peine, volée à un emploi du temps lourd et fastidieux. Pourtant oui, le début de l'année est marqué par des profs volontaires et parfois fantaisistes, un prof d'histoire fan de péplums et de calembours ridicules, ainsi que d'émeutes paysannes improbables à Llubljana (1492), un prof de latin genre savant fou qui refuse de se battre contre la neige^^, un prof de littérature fan de Shakespeare et de belles histoires, qui veut nous faire comprendre le lien de la littérature à la vie...Pour le moment les notes ne tombent pas, et la semaine finie c'est moi qui pourtant m'écroule (j'ai dormi dix heures et demie cette nuit! ce qui n'a pas dû m'arriver depuis la petite enfance.)



C'est peut-être mieux finalement qu'il n'y ait presque personne à embrasser sur le quai. C'est déjà tellement difficile de me dire qu'il va falloir quitter la maison et les gens délicieux qui y sont, encore et encore jusqu'à avoir pris l'habitude de l'arrachement que c'est à chaque fois. Oui je ne pars que pour une ou deux semaines à la fois, mais oui, c'est dur de quitter les odeurs, les habitudes, les douceurs retrouvées. De retourner dans ma chambre d'internat qui sent pas encore moi et de n'avoir plus que des voix au téléphone à qui parler.

C'est vrai que l'inconnu m'a toujours pétrifiée, qu'il s'agisse de celui d'une classe de maternelle ou d'une classe de première. Alors là, l'hypokhâgne...prendre certaines décisions seule, fréquenter des gens parfois sympathiques, parfois franchement usants, le métro vers Michel Ange auteuil, le Cardinal Lemoine ou Saint Augustin...(je vais devenir une sacrée grenouille de bénitier, à côtoyer tous ces chrétiens fervents). Heureusement il y a les cours fascinants, le CDI, les discrets surprenants, les livres anglais....

Enfin...Il faut que rien ne soit connu, excepté le sourire. (Christina Campo.) Alors...je me tais.