lundi 29 décembre 2008

In a souchon state of mind..."Une période de chocolat noisette et de bisous derrière les oreilles."

lundi 20 octobre 2008

Mais personne n'est tout nu sur cette photo :'( ^^

J'ai rêvé d'un truc bizarre cette nuit. Un train à la Darjeeling Limited, moi à côté, le ratant et marchant derrière, laissant ma valise derrière moi; dans le train il y avait des têtes connues que j'ai plus ou moins oubliées, je ne me rappelle que de la présence d'une personne à qui j'ai demandé de me ramener en voiture pour reprendre la valise, ce qui fut fait. Bizarre...Les Egyptiens croyaient que nos rêves veulent dire quelque chose. Pour celui là, je ne sais pas quoi.

Il devient difficile d'écrire de longues lettres, je n'ai même pas d'enveloppes à disposition, je gribouille quelques lignes en cours d'anglais. Alors, pardon. Pardon d'avoir envie de recevoir des mails et des lettres, d'en réclamer presque, alors que je n'en écris pas. Je n'écris pas, parce que je ne suis pas sûre que ça soit très intéressant, les démêlés d'une hypokhâgneuse niaise.

Et pourtant...Elle est jolie aussi, ma nouvelle vie. Lauren m'en a fait prendre conscience avec sa liste. Moi aussi j'aime les soirées tisanes, les nouvelles complicités, les repas en groupe où on dit des bêtises, les balades sur les champs, à l'odéon, au Luxembourg, avec des non parisiennes et parfois un vrai parisien compris dans le lot. Je trouve ça chouette. Les grandes librairies le long des boulevards devant lesquels je salive, l'automne délicieux qui commence à roussir la glycine le long de la façade, les jus de raisin, la lettre de Lissia, le téléphone le soir, les petits mails, les rêves de baisers volés, les papillons qui reviendront un jour pour quelqu'un d'autre, la joie à la fin d'une journée, quand je me couche avec ma musique, bientôt Duke Ellington et Barbara Carlotti, le bonheur de trouver ce qu'on cherche après des heures et des heures de flâneries livresques...Oui, c'est joli, c'est beau, merci. Alors chantons, chantons sous la pluie qui est quand même rare ici, apprécions l'hiver qui arrive, les profs qui chantent la marseillaise et sont l'oiseau de cette aurore, les coups de téléphone du soir et les thés dans la bouilloire, par terre, comme un cliché. Et puis, oui, apprécions même le fait qu'il n'y ait que huit garçons dans cette classe de 40...ça nous permet de nous concentrer :'( (If I'm a spinster for the rest of my life, my arms will warm me on cold and lonely nights ;) )

samedi 6 septembre 2008

Décoller de mon traversin, faire une liste de trucs qui vont bien tenir tenir tenir debout et demain


Retour à la maison pour une journée et demie à peine, volée à un emploi du temps lourd et fastidieux. Pourtant oui, le début de l'année est marqué par des profs volontaires et parfois fantaisistes, un prof d'histoire fan de péplums et de calembours ridicules, ainsi que d'émeutes paysannes improbables à Llubljana (1492), un prof de latin genre savant fou qui refuse de se battre contre la neige^^, un prof de littérature fan de Shakespeare et de belles histoires, qui veut nous faire comprendre le lien de la littérature à la vie...Pour le moment les notes ne tombent pas, et la semaine finie c'est moi qui pourtant m'écroule (j'ai dormi dix heures et demie cette nuit! ce qui n'a pas dû m'arriver depuis la petite enfance.)



C'est peut-être mieux finalement qu'il n'y ait presque personne à embrasser sur le quai. C'est déjà tellement difficile de me dire qu'il va falloir quitter la maison et les gens délicieux qui y sont, encore et encore jusqu'à avoir pris l'habitude de l'arrachement que c'est à chaque fois. Oui je ne pars que pour une ou deux semaines à la fois, mais oui, c'est dur de quitter les odeurs, les habitudes, les douceurs retrouvées. De retourner dans ma chambre d'internat qui sent pas encore moi et de n'avoir plus que des voix au téléphone à qui parler.

C'est vrai que l'inconnu m'a toujours pétrifiée, qu'il s'agisse de celui d'une classe de maternelle ou d'une classe de première. Alors là, l'hypokhâgne...prendre certaines décisions seule, fréquenter des gens parfois sympathiques, parfois franchement usants, le métro vers Michel Ange auteuil, le Cardinal Lemoine ou Saint Augustin...(je vais devenir une sacrée grenouille de bénitier, à côtoyer tous ces chrétiens fervents). Heureusement il y a les cours fascinants, le CDI, les discrets surprenants, les livres anglais....

Enfin...Il faut que rien ne soit connu, excepté le sourire. (Christina Campo.) Alors...je me tais.

jeudi 21 août 2008

If.

If you were the roadI'd go all the wayIf you were the nightI'd sleep in the dayIf you were the dayI'd cry in the night'Cause you are the wayThe truth and the lightIf you were a treeI could put my arms around youAnd you could not complainIf you were a treeI could carve my name into your sideAnd you would not cry,'Cos trees don't cryIf you were a manI would still love youIf you were a drinkI'd drink my fill of youIf you were attackedI would kill for youIf your name was JackI'd change mine to Jill for youIf you were a horseI'd clean the crap out of your stableAnd never once complainIf you were a horseI could ride you through the fields at dawnThrough the day until the day was goneI could sing about you in my songsAs we rode away into the setting sunIf you were my little girlI would find it hard to let you goIf you were my sisterI would find it doubly soIf you were a dogI'd feed you scraps from off the tableThough my wife complainsIf you were my dogI am sure you'd like it betterThen you'd be my loyal four legged friendYou'd never have to think againAnd we could be together till the end

J'ai tant rêvé de toi qu'il n'est plus temps peut-être que je m'éveille...

A quelques jours d'une nouvelle vie. Pour le moment, lectures rassurantes, peut-être que j'y arriverai, après tout. Non, il ne faut pas penser comme ça, j'y arriverai, un point c'est tout.
Je nidifie, en attendant. Je remplis très doucement mes cahiers pour une fois, je n'ai pas tellement le temps de lire les jolies fredaines qui nourrissent d'habitude mes rêveries et mes bavures d'encre. Boh, en attendant je me plonge dans la ségrégation, l'étude des paysages et des "lignes de désir", le drapeau tricolore défendu par Lamartine et l'amour à Venise au temps du choléra.

vendredi 25 juillet 2008

We can't go on together with suspicious minds.


Toute seule à Rouen, ma ville pour encore quelque temps. Toute seule mais pas que, j'attends vos lettres promises avec bonheur en cherchant l'inspiration pour les miennes car moi aussi je pars bientôt. Certain mail m'a fait très plaisir (merci ma Law). Certains textos aussi (pardon d'être si prévisible...)
En attendant je lis, je lis, je lis...Un livre par jour. Hier Platon et Rousseau qui ne voulait pas se laisser croquer, demain Hume...Youpi tralala. J'ai un petit peu moins peur qu'avant, je me détends comme je peux en espérant trouver un semblant de force zen en moi pour la rentrée. Folle excitation, mêlée d'appréhension: j'étudie le latin et les plans du métro...

Bientôt ce sera l'angoisse, la nouvelle chambre qui ne sent pas moi, où il manque mon bureau gris, mes livres, mes rayonnages, ma carte indienne, mon abri antiatomique (si si). Mon lit qui ne sera pas mon lit. Les couvertures qui gratteront peut-être, l'insomnie, compagne régulière qui je le prévois ne me lâchera pas. En attendant, je mets en bouteille pour plus tard. *Car fabriquer des souvenirs, ça sert à rien mais ça tient chaud...*

dimanche 13 juillet 2008

Tu ne m'aimes plus, mais ça fait rien

Impression étrange d'être là en clandestine. Tes mots, qui m'émeuvent, presque malgré moi parfois. La video de Belle and Sebastian, je te l'emprunte, voleuse encore, j'ai l'impression... L'insincérité ne produit que de l'insignifiance disait André Gide. Peut-être que si je mets discrètement mon coeur sur la table (quoiqu'à portée des dents d'autrui, ce ne soit pas follement rassurant) ça ira mieux.

Je ne sais pas trop. Me retrouver face à un blog totalement vierge me ramène deux ans en arrière, lorsque j'ai ouvert mustardseed. J'y ai fait mon nid, il doit y avoir environ deux cent commentaires dessus, des vieux et des récents, des aimants et des mal aimants qui répondent à des époques aujourd'hui révolues. C'est comme ces vieilles lettres qu'on retrouve parfois et sur lesquelles on bute un moment, en se demandant quand elles ont été écrites et en se souvenant. Vieilles lettres de la seconde, trampolline, sucreries, flirts, papillons dans l'estomac, angoisses et rêveries, le bon vieux temps de maintenant, dans combien de temps maintenant sera-t-il le bon vieux temps pour moi? L'époque où j'étais amoureuse tout le temps, où on se souvenait d'Etretat comme d'un jour particulier où quelque chose subreptiscement avait commencé. L'époque où j'étais son corbeau des tempêtes, on se demande vraiment parfois comment on a pu être amoureux ou penser l'être d'une personne si différente de ce qu'on croyait. Je redeviens confuse, c'était la belle époque quand même, où je faisais semblant d'avoir peur au cinéma pour qu'il me prenne la main. L'époque où je trainais mon premier amoureux de lycée voir Brockeback Mountain. L'époque où j'étais encore relativement enfantine, relativement confiante, relativement joyeuse, quoique déjà insupportable. Après la machine à remonter le temps s'enraye, il y a comme un grain de sable dedans, les premières disputes, l'étouffement, les conversations sur les bottes qui m'insupportaient, les complications, les séparations, le séjour en Angleterre où j'ai inauguré une nouvelle, douloureuse et longue période durant laquelle la notion de ridicule est devenu très relative pour ses beaux yeux (quelle expression stupide.) Première fois que j'ai couru derrière quelqu'un pour attraper le même wagon et quelques sales quarts d'heure avec lui. Première fois que j'écoute béatement l'exposé le plus emmerdant qui soit en me disant simplement, profite, profite. Premières gorgées de rhum framboise, première partie de bowling presque gagnée, première émotion vraiment violente qui ressemble vaguement à de l'Affection. J'arrive même pas à dire le mot, l'amûr, l'amooour, trop dur à dire sans se sentir minable. Remontée des moleskines et des souvenirs, remarques sur les lumières, les librairies de Londres, la pièce de théâtre qu'il m'a traduite à l'oreille en parlant deux fois trop fort, ses ridicules, les miens, Lauren et moi courant dans les couloirs du British Museum, sous les yeux furieux d'une Anglaise intraitable, cartes postales échangées, les Adrien qui sont méchants, rires et bêtises sur le bateau, Lauren moqueuse, Lauren folle de sa corress, semaine en Angleterre qui m'en a donné le goût et m'a décidée à tenter d'y vivre. Première fois que j'ai un léger mal de coeur qui ressemble au mal de mer (et j'espère que je n'ai pas perdu mon merveilleux pied marin). L'année et demie qui a suivi, les mails, les textos, les lettres, les livres dans la boîte au lettre, les promenades dans Paris, les espoirs et les errements vains. Les disputes, les lassitudes, les retrouvailles souvent à la cantine en fin de repas, lorsque tout le monde déserte, les petites heures de CDI, les romans russes, les sorties, les soirées, les chocolatines de Lauren, Facebook, les perfects boys, les concerts de Geneviève, les crêpes parties, ....Jane Austen, le bac, la gaieté, les promenades au musée, l'Armada... Et on a encore tellement à faire, tellement.

samedi 12 juillet 2008

Always look on the bright side of life....




Ici commence l'entreprise hasardeuse d'un blog neuf...Début des vacances qui tire sur le milieu, j'en apprends beaucoup et j'en oublie autant. Boo et moi n'avons finalement pas testé ses talents sur les marins du Mir. Cela dit lesdits talents ont été prouvés et démontrés à maintes reprises, entre sourires mexicains et poses japoniaises. Boo, si personne ne t'épouse, tu sais où aller.